Se débarrasser des remontées d’humidité sur les murs intérieurs nécessite d’abord de comprendre leur origine. Ces remontées correspondent à l’eau qui migre lentement depuis le sol vers les parois, laissant des traces persistantes, de la saleté de sel ou du plâtre qui s’effrite. Dans une maison ancienne, par exemple, un bas de mur qui s’assombrit après quelques jours de pluie peut sembler superficiel, mais cache souvent une humidité profonde.
L’assèchement durable repose sur le traitement de la source. Un mur traité sans maîtriser l’arrivée d’eau continuera à montrer des signes de remontée, même après un nettoyage ou une nouvelle peinture. Dans certains cas, il est possible de créer une barrière contre l’humidité à l’aide de produits injectés ou de techniques adaptées à la nature du mur. Ces interventions limitent la migration de l’eau et permettent au mur de retrouver un équilibre progressif.
L’amélioration de l’environnement joue également un rôle : ventilation régulière, chauffage modéré et assèchement ponctuel de l’air contribuent à accélérer le séchage. Un propriétaire peut constater que les traces diminuent lentement au fil des semaines, signe que l’eau déjà présente s’évacue progressivement.
Un diagnostic précis reste indispensable : il permet de choisir la méthode la plus adaptée, d’éviter des solutions inefficaces et d’obtenir un résultat durable contre les remontées d’humidité.
Savoir si l’humidité d’un mur provient de l’intérieur ou de l’extérieur est essentiel pour déterminer le traitement adapté. Dans une maison, certains murs peuvent rester humides malgré un chauffage régulier et une aération correcte. Lorsque l’humidité apparaît surtout sur les parties basses et persistantes, elle est souvent liée à une remontée capillaire depuis le sol. En revanche, si les taches apparaissent après chaque pluie ou autour des ouvertures, l’origine peut être extérieure, due à des infiltrations ou à un défaut d’étanchéité.
La localisation des traces et leur évolution dans le temps donnent des indices précieux. Une famille peut constater que le mur derrière un meuble reste humide toute l’année : il s’agit probablement d’un problème intérieur ou d’une humidité structurelle. À l’inverse, un mur qui se mouille uniquement lors d’épisodes pluvieux laisse penser à une infiltration par l’extérieur.
L’analyse du matériau et de la construction complète le diagnostic. Certains murs absorbent l’eau différemment selon leur composition ou leur état. Même des signes visibles peuvent tromper si l’origine exacte n’est pas identifiée.
Un diagnostic professionnel permet de mesurer l’humidité dans la maçonnerie, de comprendre les flux d’eau et de déterminer si le problème vient de l’intérieur ou de l’extérieur, condition indispensable pour choisir un traitement efficace et durable.
Il est possible d’imperméabiliser un mur par l’intérieur, mais cette démarche nécessite une approche adaptée à la nature du bâtiment et à l’origine de l’humidité. Dans une maison où un sous-sol reste constamment humide, le mur ne parvient pas à sécher naturellement en raison de la pression de l’eau contenue dans le sol. Appliquer un revêtement étanche sur la face intérieure peut créer une barrière temporaire, limitant la migration de l’humidité vers les pièces habitables.
Cependant, cette méthode n’élimine pas la cause profonde. Dans un logement ancien, un mur humide par remontée capillaire ou infiltration latérale continuera à absorber l’eau derrière le revêtement si aucune solution structurelle n’est mise en place. Le mur peut alors sembler sec en surface, tandis que l’humidité se concentre derrière le produit appliqué, provoquant parfois des décollements ou des cloques.
L’imperméabilisation intérieure peut être efficace lorsqu’elle s’accompagne de mesures complémentaires : assèchement préalable des murs, amélioration de la ventilation et gestion des écoulements d’eau autour du bâtiment. Dans une cave rénovée, par exemple, cette combinaison permet de stabiliser l’humidité et de rendre l’espace plus sain.
Chaque situation est particulière, et un diagnostic précis reste essentiel pour déterminer si l’imperméabilisation intérieure est pertinente et pour éviter un traitement inefficace ou contre-productif.