La présence de moisissures dans un logement soulève souvent la question de l’insalubrité. En pratique, tout dépend de leur ampleur, de leur localisation et de leur évolution dans le temps. Quelques traces ponctuelles, par exemple dans une salle de bains mal ventilée, ne suffisent pas systématiquement à qualifier un logement d’insalubre. En revanche, lorsque les moisissures s’installent durablement sur les murs, les plafonds ou les sols, le problème devient plus sérieux.
Dans un appartement où les murs restent humides en permanence, les moisissures peuvent se développer derrière les meubles, sous les revêtements ou dans les angles peu ventilés. Cette situation dégrade progressivement les matériaux et peut altérer la qualité de l’air intérieur. Les occupants ressentent alors une odeur persistante de moisi, une sensation d’humidité et parfois un inconfort respiratoire.
L’insalubrité n’est pas liée uniquement à l’aspect visuel, mais à la combinaison de l’humidité, des moisissures et de leurs conséquences sur le bâti et la santé. Un diagnostic humidité permet d’évaluer objectivement la situation, d’identifier les causes et de déterminer si le logement présente un risque réel. Traiter les moisissures sans corriger l’humidité à l’origine du problème reste généralement insuffisant pour retrouver un habitat sain et durable.
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En cas d’humidité dans un logement, le locataire dispose de droits encadrés par le principe de décence du logement. Un bien loué est censé permettre une occupation normale, sans risques manifestes pour la santé ni dégradations liées à l’humidité excessive. Lorsque des traces apparaissent sur les murs, que des moisissures se développent ou que l’air devient durablement humide, la situation mérite d’être signalée au propriétaire.
Le locataire a d’abord le droit de demander une intervention afin que l’origine du problème soit examinée. Dans un appartement où les murs noircissent régulièrement malgré une aération correcte, il peut être pertinent de faire constater l’humidité par un professionnel. Ce constat permet souvent de distinguer un problème lié au bâti, relevant du propriétaire, d’un usage inadapté du logement.
Si l’humidité rend certaines pièces difficilement habitables, le locataire peut demander la réalisation de travaux ou, dans certains cas, une adaptation du loyer pendant la durée du trouble. Ces démarches doivent rester proportionnées et s’appuyer sur des éléments concrets, comme un diagnostic ou des échanges écrits.
Face à ce type de situation, il est généralement conseillé d’agir avec méthode et prudence. Un diagnostic d’humidité indépendant peut aider à clarifier les responsabilités et à orienter les solutions, dans l’intérêt du logement comme de ses occupants.
Déclarer un logement insalubre repose sur l’évaluation de conditions qui peuvent porter atteinte à la santé ou à la sécurité des occupants. Cette notion ne se limite pas à un inconfort ponctuel ; elle concerne des désordres durables, souvent liés à l’état du bâti, à l’humidité ou à un défaut d’équipements essentiels.
Un logement fortement touché par l’humidité, avec des murs détrempés, des moisissures étendues ou des odeurs persistantes, peut par exemple poser un problème sanitaire. Dans certains cas, l’air intérieur devient difficilement respirable, notamment lorsque la ventilation est insuffisante ou inexistante. Ces situations sont parfois observées dans des appartements anciens où les murs restent humides toute l’année, malgré le chauffage.
L’insalubrité peut aussi être envisagée lorsque la structure du logement présente des risques, comme des planchers dégradés, des infiltrations d’eau continues ou des installations défectueuses. L’absence d’eau potable, d’évacuation correcte des eaux usées ou de chauffage fonctionnel peut également entrer en ligne de compte.
En pratique, ce sont les autorités compétentes qui apprécient ces critères à partir de constats techniques et de rapports. Un diagnostic sérieux permet alors d’objectiver la situation et de déterminer si le logement peut être occupé sans risque ou s’il nécessite des travaux avant toute utilisation normale.