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Comment savoir si on a de la moisissure dans une maison ?
Le chauffage peut donner l’impression de faire baisser l’humidité dans une maison, mais son action reste souvent partielle. En réchauffant l’air, on augmente sa capacité à retenir la vapeur d’eau, ce qui fait temporairement descendre le taux d’hygrométrie affiché. Dans une pièce fraîche, un simple passage du chauffage peut ainsi réduire la condensation visible sur les vitres ou sur les surfaces les plus froides.
Cependant, cette amélioration reste généralement superficielle. Le chauffage ne fait pas disparaître l’humidité présente dans la structure du bâtiment. Lorsque les murs sont touchés par des remontées capillaires, des infiltrations ou une ventilation insuffisante, la chaleur ne fait que masquer une partie des symptômes. Dans un séjour chauffé mais mal ventilé, par exemple, l’air peut devenir plus confortable, tout en conservant en profondeur un excès d’eau.
On le voit particulièrement dans une salle de bains après une douche : même si le radiateur fonctionne, la vapeur se dépose vite si l’extraction d’air est insuffisante.
Le chauffage peut donc participer à une amélioration ponctuelle, mais il n’assèche pas un mur humide. Pour une baisse durable de l’hygrométrie, il reste essentiel d’identifier l’origine de l’humidité et de traiter la cause réelle.
Comment faire un test de moisissure ?
Réaliser un test de moisissure peut sembler simple, mais il est souvent plus délicat qu’il n’y paraît, car la présence de taches noires ou verdâtres ne donne qu’une indication visuelle. Dans une pièce humide, par exemple derrière un meuble ou dans un angle froid, on peut observer des traces qui ressemblent à de la moisissure sans savoir si elles sont réellement actives ou liées à une condensation ponctuelle.
Un premier test consiste à comprendre le contexte : odeur persistante, zones froides, manque de ventilation, tout cela peut orienter le diagnostic. Lorsqu’un doute persiste, certains utilisent des kits grand public. Ils peuvent offrir une indication, mais leurs résultats manquent parfois de précision, surtout lorsque plusieurs types de micro-organismes cohabitent.
Dans une chambre touchée en hiver, il n’est pas rare qu’un prélèvement amateur confirme simplement la présence de spores déjà naturelles dans l’air, sans identifier la cause réelle de la prolifération.
Pour obtenir un résultat plus fiable, il peut être pertinent de faire analyser un échantillon par un laboratoire ou de s’appuyer sur un diagnostic professionnel. L’objectif n’est pas uniquement de confirmer la présence de moisissures, mais surtout de comprendre ce qui les favorise : excès d’humidité, défaut de ventilation ou parois refroidies. C’est cette approche qui permet d’agir durablement.
Puis-je tester moi-même la présence de moisissures à la maison ?
Il est possible de tenter de détecter soi-même la présence de moisissures à la maison, mais cette démarche reste limitée et doit être abordée avec prudence. Dans une pièce où l’air est humide et mal ventilé, comme une salle de bains ou un sous-sol, des taches sombres sur les murs ou une odeur de renfermé peuvent indiquer la prolifération de micro-organismes. Ces signes visuels donnent une première indication, mais ils ne permettent pas de déterminer avec certitude la nature ni l’étendue de la contamination.
Certains kits vendus dans le commerce permettent de prélever un échantillon d’air ou de surface pour détecter des spores. Ils peuvent rassurer ou orienter, mais leurs résultats sont souvent incomplets. Ils ne remplacent pas un diagnostic précis, surtout si l’humidité persiste en profondeur dans la maçonnerie ou derrière un revêtement.
Dans une chambre humide, par exemple, un test maison peut montrer la présence de spores, mais ne dira pas si elles sont actives ni si elles proviennent d’une infiltration, d’une condensation ou d’une remontée capillaire.
Tester soi-même peut donc servir d’alerte, mais pour obtenir une évaluation fiable et comprendre l’origine réelle du problème, il reste préférable de faire appel à un professionnel. C’est cette approche qui permet de choisir les solutions adaptées et de limiter durablement les risques de moisissures.