Un mur humide en hiver traduit souvent un déséquilibre entre l’humidité présente dans l’air intérieur et la capacité du bâtiment à l’évacuer. Dans une maison mal ventilée, l’air chargé de vapeur d’eau – provenant de la cuisine, de la salle de bains ou du simple respiration des occupants – se condense sur les parois froides. Les murs, peu chauffés ou exposés au nord, deviennent alors le lieu privilégié de cette condensation, formant des taches humides visibles.
Dans certains logements, l’humidité hivernale résulte aussi de remontées capillaires anciennes. L’eau contenue dans le sol remonte lentement dans la maçonnerie, et le froid ralentit l’évaporation. Le bas des murs reste alors humide pendant plusieurs semaines, même si la maison est chauffée correctement.
Les infiltrations extérieures peuvent également jouer un rôle, surtout après des pluies prolongées. Un mur de façade exposé au vent et à la pluie voit l’eau s’infiltrer dans de microfissures, accentuant l’humidité intérieure lorsque les températures baissent.
Enfin, l’hiver met en évidence les défauts d’isolation et de ventilation. Une pièce sous-chauffée ou un mur mal isolé retient davantage l’humidité, favorisant la formation de moisissures ou de salpêtre. Comprendre l’origine exacte de l’humidité reste indispensable pour agir efficacement et éviter que le problème ne s’installe durablement.
Une pièce devient humide lorsque l’air et les murs ne parviennent plus à évacuer correctement l’eau présente dans l’environnement. Dans une habitation, cette humidité peut s’installer progressivement, souvent sans que l’on s’en aperçoive immédiatement. On remarque d’abord des traces de condensation sur les vitres le matin, une sensation de fraîcheur persistante ou une odeur de renfermé qui s’installe dans les coins.
La cause peut être multiple. Dans une salle de bains ou une cuisine, la vapeur générée par les douches ou la cuisson contribue à saturer l’air si la ventilation est insuffisante. Dans une chambre ou un salon, le problème peut provenir d’un mur froid qui reste humide, d’une infiltration discrète ou d’une remontée capillaire depuis le sol. Dans tous les cas, l’air ambiant retient plus d’eau qu’il ne devrait, et les murs servent de réservoir.
Un exemple fréquent se rencontre dans les logements anciens : un mur de façade orienté nord, peu exposé au soleil, présente des auréoles persistantes malgré un chauffage régulier. La pièce semble constamment humide, alors que l’air ne circule pas suffisamment pour permettre un séchage naturel.
Identifier précisément la source de l’humidité est essentiel. Sans cette compréhension, toute tentative d’assécher la pièce reste partielle et temporaire. Un diagnostic professionnel permet de déterminer l’origine et de proposer des solutions adaptées pour retrouver un air sain et des murs secs.
La capacité d’absorption de l’humidité varie considérablement selon les matériaux et l’environnement. Dans un logement, les murs, le bois et certains revêtements textiles jouent un rôle important en stockant l’eau présente dans l’air. Un mur en pierre ou en brique, par exemple, peut retenir l’humidité pendant longtemps avant de se stabiliser, surtout s’il est ancien et poreux. C’est pour cette raison que les pièces avec des murs épais et peu ventilées semblent souvent plus humides.
Les textiles et certains matériaux naturels, comme le bois massif ou l’argile, absorbent également l’humidité de l’air ambiant. Dans une chambre où les meubles sont en bois, un taux d’humidité élevé se traduit parfois par des portes qui gonflent légèrement ou des planchers qui se déforment. Le charbon actif ou le sel sont connus pour leur capacité à capter l’humidité dans de petits volumes, comme un placard ou une armoire, mais leur efficacité reste limitée dans un espace plus vaste.
Dans tous les cas, ce qui absorbe le plus l’humidité n’est pas seulement une question de matériau, mais aussi de volume et de circulation de l’air. Sans ventilation suffisante, même les meilleurs absorbeurs naturels ne peuvent pas compenser un excès d’humidité durable, et les murs ou matériaux restent chargés d’eau.
Un diagnostic permet de comprendre où l’humidité se fixe et d’agir sur les causes plutôt que sur les symptômes.